Gestionnaire de copropriété un jour…. Gestionnaire toujours ?
- 21 juin 2020 | Stéphane Pujol
« C’est une vaine ambition que de tâcher de ressembler à tout le monde, puisque tout le monde est composé de chacun et que chacun ne ressemble à personne. » André GIDE
Fort heureusement, c’est une ambition que je n’ai jamais eu, aussi bien dans ma vie personnelle que professionnelle… L’important est de ressembler à soi-même et d’évoluer entouré de personnes différentes mais dont les valeurs nous ressemblent.
Il est arrivé un jour où j’ai perdu mon identité pro et ce qui m’animait à faire ce métier de gestionnaire de copropriété à Marseille…
2018, l’année où le démon du changement de carrière est venu taper à ma porte, l’année où après presque 10 ans de bons et loyaux services je me suis dit
« stop, si je continu je vais finir avec un ulcère ! ».
Lasse des clients, du métier, des contraintes d’horaires, dans mon esprit j’étais arrivée à saturation de ce métier qui fut un temps une source d’épanouissement…
Ce métier qui m’avait permis de me construire était en train de me bouffer.
Pourquoi ?
Trop impliquée, je ne parvenais plus à prendre du recul, oubliant l’aspect professionnel, la légitimité de mes fonctions, le droit à l’erreur…
La solution ?
Oser, tenter une nouvelle aventure car à ce moment-là, le problème c’était le métier de Syndic, non ma façon de voir et d’appréhender les choses.
Cependant, c’est une chose d’identifier un mal être, mais il est plus difficile de franchir le cap, quitter une équipe, un confort professionnel et intellectuel. La casquette technique du métier de Syndic est celle que j’ai toujours eu plaisir à porter.
Lorsque l’occasion s’est présentée, malgré les doutes et les questions, j’ai foncé.
Est-ce le bon choix ? vais-je y arriver ? Autant d’interrogations auxquelles j’ai répondu durant l’année qui a suivi mon changement de carrière.
Une année riche en expérience et en découverte de soi. J’ai pu découvrir l’envers du décor, comprendre le fonctionnement des artisans du bâtiment, artisans que je côtoyais au quotidien lorsque j’étais gestionnaire sans forcément comprendre leur organisation, leur logique, les tarifs… L’intérêt que je portais à cet aspect de mon rôle de gestionnaire se concrétisait. Je comprenais enfin l’articulation des devis, des travaux… point sensible que nous avons souvent du mal à interpréter et expliquer à nos clients qui attendent pourtant de nous, parfois à tort, de nous soustraire aux hommes de l’art.
En quittant l’IMMOBILIERE PUJOL, je pensais donc à la fois régler ce mal être vis-à-vis de mon métier et m’épanouir dans un domaine que je ne connaissais pas mais qui m’avait toujours intéressé.
Retour à l’envoyeur, à la case départ, appelez ça comme vous le souhaitez mais ce qui est sûr c’est que j’ai pu réaliser par cette expérience qui j’étais, ce que je souhaitais accomplir et comment je voulais l’accomplir.
Voilà pourquoi réintégrer l’équipe Syndic chez Immobilière Pujol n’a pas été pour moi un échec, bien au contraire.
Étrangement, lorsque cette expérience s’est achevée, cela m’a semblé logique de rentrer au « bercail »…
J’y suis revenu plus sereine, plus solide sur mes appuis et avec moins de questions.
Je ne vais pas vous dire que désormais tout est un long fleuve tranquille car lorsque vous vous imposez en tant que professionnel il y a certaines choses que vous ne tolérez plus de la part de certains clients qui pensent souvent que vous êtes une marionnette qu’ils articulent selon leur volonté.
Je peste toujours autant, je « maronne » aussi souvent, mais j’ai toujours cet intérêt pour mon métier qui est tout aussi particulier que valorisant dans nos esprits (dommage qu’il ne le soit pas aux yeux des autres !).
Alors oui, ces mêmes clients qui me poussaient à bout sont toujours là. Malheureusement ou heureusement pour eux, ils ont face à eux quelqu’un de plus déterminée à imposer son expérience, ses conseils mais aussi quelqu’un en capacité de reconnaître parfois ses erreurs et avancer avec.
Ce métier est un ascenseur émotionnel à lui tout seul, nous passons de la satisfaction d’un dossier bien mené à la frustration d’une altercation avec un client peu compréhensif… il faut l’accepter ou en changer.
Voilà pourquoi je pense que c’est un caractère et que bien qu’il soit facile d’en apprendre les bases, devenir un vrai gestionnaire se fait sur toute une carrière.
Je ne sais pas si je poursuivrais encore 2 ans, 5 ans, 10 ans, 20 ans dans cette voie, mais ce que je sais c’est qu’aujourd’hui je suis à ma place…
Kristel, gestionnaire le lundi,
marroneuse le mardi !
Commentaires
Bonjour Sophie Nous avons eu la chance de t'accueillir. Sympa de donner des nouvelles et merci de ton commentaire. A bientôt Stéphane
Kristel , la reconversion je comprends et je l’ai faite .Je suis partie d un poste de manager dans un grand groupe de spiritueux vers le métier de gestionnaire et c’est en ta compagnie que j’ai découvert les AG, celles bien menées et maîtrisées . Pour mes premiers pas dans ce métier , j’ai eu la chance de faire mon stage chez Immobiliere Pujol et aujourd’hui en poste ,c’est cette organisation et ce professionnalisme que je souhaite mettre en pratique. Alors merci à vous !
Salut David Ravi d'avoir de tes nouvelles. En effet, tout cela nous parle. J'espère que tu vas bien et ce serait sympa de te re-croiser))) A bientôt donc Stéphane
Bonjour Kristel, J’ai lu avec beaucoup d’intérêt cet article qui m’a renvoyé à une expérience bien connue Bravo d’avoir « tenté » et bravo pour avoir eu l’humilité de revenir, le changement fait parti de la vie professionnelle et reste toujours bénéfique – bonne ou mauvaise expérience ! L’important est la conviction que l’on met dans chacun de ses choix. Je suis aussi convaincu que Stéphane connait la « valeur» de ses collaborateurs/trices dont tu fais partie ! il n’y a pas de hasard… ! Bonne continuation à l’équipe de L’immobilière PUJOL ! Un ancien prestataire
Bonjour Floris, Merci pour ce message et ravie si certains se reconnaissent à travers ces quelques lignes ;) Bonne journée !
Bonjour FLoris Merci de ton commentaire et de ta gentillesse pour l'équipe Belle semaine à toi Stéohane
Votre témoignage Kristel fait du bien car il met en avant l'indispensable dimension humaine dans le métier de gestionnaire de syndic et dans les professions immobilières en général, trop souvent reléguée derrière les impératifs financiers et d'urgence. Savoir être à l'écoute, comprendre les différents profils psychologiques des clients, sans se faire "balader", le subtil mélange dont vous devez être désormais experte (et sûrement pas que le lundi et le mardi :) Nul doute que le fait de travailler à l'Immobilière Pujol offre aussi le cadre pour développer cette subtilité et cette compétence. Bonne continuation dans votre métier. Floris Van Lidth
Laisser un commentaire
Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.
Les champs obligatoires sont indiqués avec *